14 Route de Beauvallon - 26800 PORTES-LES-VALENCE
1 Rue Louis Aragon - 26800 PORTES-LES-VALENCE
8 Rue Léo Lagrange - 26800 PORTES-LES-VALENCE
La commune de Portes-lès-Valence occupe un espace de 1443 hectares au sud de l'agglomération valentinoise. Elle est limitée à l'ouest par le Rhône et au sud-est par la Véore. Ailleurs, ses limites sont entièrement artificielles, issues de sa création récente, en 1908.
Notre commune drômoise est située à la limite entre plusieurs types de climats. Pour un même mois de l'année selon que Portes subira l'influence du climat atlantique ou du climat des montagnes, son propre climat sera très différent.
Le territoire de Portes, qui appartient tout entier à la plaine de Valence, est constitué en totalité, à l'exception d'un étroit affleurement de la molasse miocène à l'Est, de dépôts alluviaux. Le Rhône et l'Isère ont déposé dans la région, qui fut longtemps une zone mouvante de confluence, les matériaux arrachés aux Alpes et fortement remaniés.
champ de colza à Portes-lès-Valence
Les terrasses inférieures de la Motte et de Portes ont en commun la proximité du fleuve et la pauvreté de leur sol caillouteux et trop perméable. Le hameau de Portes s'y est installé au moyen âge, profitant du léger abri contre le vent du nord créé par le talus qui sépare les deux gradins. Plus près de nous, ces vastes zones planes sans grande valeur agricole se sont révélées particulièrement propices à l'installation des activités ferroviaires puis industrielles.
En revanche, les terrasses supérieures des Lacs et de Bressac, parfaitement insubmersibles, sont recouvertes de loess. Ce fin dépôt superficiel de couleur jaunâtre constitue un des sols les plus fertiles que l'on puisse trouver sur la planète. C'est ici que l'on retrouve les plus anciennes traces d'occupation humaine, depuis les premiers campements préhistoriques jusqu'au village de Fiancey et à l'église Saint-Gervais construite sur un site de villa gallo-romaine. La terrasse de la Houppe, véritable bastion suspendu au-dessus des autres niveaux, a été échancrée par l'érosion en petits vallons qu'empruntent les chemins. A l'est se dressait le château de Bressac, aujourd'hui disparu.
L'histoire et la vie actuelle de Portes-lès-Valence sont indissociables de sa situation sur l'une des routes méridiennes les plus fréquentées du continent européen. Le Rhône, toujours redouté pour ses crues (comme en 1812, 1840, 1856 ou 1893) a été pendant des siècles l'axe principal de circulation, malgré les difficultés de la "remonte".
Aujourd'hui corseté, sinon dompté, il ne joue pas encore la fonction économique escomptée. La voie terrestre, tracée dès la préhistoire, aménagée par les Romains, reconstruite au 18e siècle, tient aujourd'hui le premier rôle. La route, longtemps supplantée par la voie ferrée, domine désormais avec l'A 7 qui connaît des flux estivaux étonnants (plus de 60 000 véhicules par jour en été !).
L'agglomération si elle peut apparaître aujourd'hui comme une simple banlieue de Valence, Portes possède pourtant des caractères spécifiques très marqués. Issue d'une modeste commune à vocation entièrement agricole, Fiancey, elle a connu une extraordinaire expansion liée à la présence d'un complexe ferroviaire parmi les plus importants du sud-est de la France. Et plus récemment, elle a réussi avec bonheur sa reconversion en ville industrielle, sans renoncer pour autant, mais en la modernisant, à sa fonction traditionnelle de plaque-tournante pour les transports. Avec plus de 10 000 habitants au recensement de 2007, Portes-lès-Valence se situe au 6e rang des communes drômoises.
Le climat de Portes, comme celui de toute la région valentinoise, est marqué par le vent : la "Bise" ou "Mistral" alterne avec le "Vent" venant du Sud ; les journées et même les heures sans vent sont rares, les vents d'Est son inexistants, les vents d'Ouest peu durables.
Le régime normal, c'est-à-dire le plus stable, est le courant d'air venant du Nord qui relie les zones de haute pression continentale à la dépression méditerranéenne centrée sur le golfe de Gênes ; Sur le continent l'air se refroidit, devient plus dense et la pression barométrique augmente ; sur la Méditerranée, l'air s'échauffe, devient plus léger et la pression barométrique baisse ; Forcément l'air fuit les zones de fortes pressions vers les zones de basses pressions.
L'air s'écoule donc, sec et froid, plus rapidement lorsque les deux zones se rapprochent, plus lentement lorsqu'elles s'estompent ; le temps est beau, les lointains sont brumeux. Lorsque survient une "dépression atlantique" qui traverse l'Europe du Sud-Ouest vers le Nord-Est, le courant d'air s'arrête, puis s'inverse. Les masses d'air océanique chargées d'humidité donnent à l'atmosphère une grande transparence : l'air chaud peut comporter beaucoup plus de vapeur d'eau que l'air froid sans former de nuages. Tant que le vent souffle du Sud régulier et tiède, la pluie n'est pas à craindre. Mais dès que cet air si chargé de vapeur d'eau se refroidit, celle-ci se condense en nuages noirs, puis en pluie, parfois en grêle si le refroidissement est très rapide. Puis la dépression s'éloigne et le vent tourne au Nord ; Le beau temps revient. Ainsi la prévision du temps local est assez aisée.
Par contre d'une année à l'autre, le climat est très variable et il n'est pas nécessaire d'invoquer la bombe atomique pour expliquer ce "détraquement" des saisons : les archives de la région montrent que depuis le Moyen-Age reviennent les mêmes plaintes à l'égard des hivers rigoureux ou hors de saison, des étés froids ou des sécheresses prolongées.
Ceci est déjà vrai pour toute l'Europe dont le climat dépend étroitement de ces fantasques "dépressions océaniques" dont l'importance et le rythme échappent encore à toute prévision. Mais cette variabilité s'exagère encore dans notre région située à la limite entre plusieurs types de climats. Pour un même mois de l'année selon que Portes subira l'influence du climat atlantique ou du climat des montagnes, son propre climat sera très différent.
C'est ainsi que Portes doit ses étés chauds et secs, ses grosses pluies d'automne, ses journées d'hiver tiédies par le soleil au climat méditerranéen ; du climat de l'Europe continentale il reçoit sa sécheresse et ses grands vents froids d'hiver comme ses orages d'été, du climat atlantique ses journées brumeuses d'hiver, ses printemps et ses étés pluvieux ; et du climat des montagnes ses brusques variations de température et ses gelées tardives. Au total, c'est un climat assez rude mais sain parce qu'il stimule le fonctionnement du corps humain et qu'il est peu favorable au développement des microbes.
Michel Aubert a commencé ses relevés au premier janvier 2000. Il est tombé 56 l/m2 en décembre sur seulement six jours (2/12 : 12 l/m2 ; 5/12 : 8 l/M2 ; 21/12 : 8 l/M2 ; 22/12 : 16 l/m2 ; 23/12 : 8 l/m2 ; 24/12 : 4 l/m2).
Le total de l’année indique un total de 810 l/m2. Ce qui en fait une année particulièrement pauvre en précipitations.
Seule l’année 2007 fut plus sèche avec 668 l/m2, suivie de l’année 2005 avec 777 l/m2. L’année 2010 est donc la troisième en queue du peloton de ces 11 années.
Il y eut des années record comme 2002 avec 1415 l/m2 ou 2008 avec 1269 l/m2.
La barre des 1000 l/m2 fut dépassée à trois reprises, la troisième étant l’année 2003 avec 1086 l/m2.
A Portes, depuis le lit majeur du Rhône jusqu'au plateau de La Houppe, on compte 5 terrasses successives s'étageant à 10 m, 15 m, 20 m, 40 m, 65 m, au-dessus du Rhône à l'étiage . Le point le plus bas de la commune est à l'altitude de 95 m, le plus élevé à 171 mètres.
PORTES est situé dans la plaine de VALENCE ; Cette petite plaine, qui s'étale sur une largueur de 15 kilomètres entre le rebord brusquement surélevé du Massif Central et la retombée des derniers contreforts des Alpes, est, en réalité découpée en plateaux étagés, séparés nettement les uns des autres par des talus inclinés.
Sur le territoire de Portes, depuis le lit majeur du Rhône jusqu'au plateau de La Houppe, on compte 5 terrasses successives s'étageant à 10 m, 15 m, 20 m, 40 m, 65 m, au-dessus du Rhône à l'étiage (niveau des basses eaux). Le point le plus bas de la commune est à l'altitude de 95 m, le plus élevé à 171 mètres.
L'énorme accumulation de galets, graviers et sables qui constituent presque partout le sous-sol de Portes, indiquent clairement que ces terrasses proviennent de l'activité du Rhône. Chaque niveau correspond à un ancien fond de vallée. Le Rhône s'est donc enfoncé dans ses alluvions et les niveaux les plus élevés sont les plus anciens. Ils datent de la première moitié de l'ère Quaternaire et sont donc vieux de plusieurs centaines de milliers d'années....
Si l'on compare ces dépôts anciens avec les sables gris que le Rhône actuel dépose sur ses berges, il faut bien admettre que le Rhône ancien avait un courant plus fort. La pente des terrasses est d'ailleurs supérieure à celle de la vallée actuelle le débit aussi devait être plus fort, mais, bien entendu, il ne remplissait entièrement sa vallée qu'au moment des grandes crues, le reste du temps il décrivait comme maintenant des méandres entre les alluvions....
Ces galets et graviers proviennent de blocs arrachés aux Alpes les plus durs sont en quartzite blanche ou beige on reconnaît facilement les gneiss à amphibole à leurs couches alternées vert foncé et blanches les granits s'altèrent plus facilement et forment des boules souvent friables où les paillettes de mica brillent comme de l'or. Les calcaires, fréquemment beiges, sont souvent riches en fossiles la plupart microscopiques l'eau de pluie en s'infiltrant dans le sol les dissout dans les niveaux supérieurs et entraîne le calcaire plus profondément où il formera par places un ciment naturel reliant les galets et les graviers....
Le sol, ou terre labourable, qui repose sur ces alluvions provient de leur lente décomposition il est essentiellement sableux : bien aéré, s'échauffant facilement, il est favorable aux cultures de printemps, mais il ne retient ni l'eau, ni les sels minéraux indispensables aux plantes et se dessèche très vite en été. La couche supérieure plus brune, entièrement décalcifiée, mais contenant un peu d'humus, se rapproche de la "terre de bruyère" ; d'ailleurs la bruyère pousse spontanément dans certains bois. La couche inférieure plus ocre, voire rougeâtre, est également décalcifiée mais enrichie en argile et oxydes de fer rouille et hématite, si elle est ramenée en surface par les labours ou la bêche, elle forme une terre devenant croûteuse par la sécheresse et particulièrement ingrate....
Les deux terrasses supérieures de La Houppe et des Lacs sont recouvertes d'une terre jaune, le lœss, beaucoup plus fertile, car elle est à la fois légère, fine et riche en calcaire. On y trouve de très petites coquilles de mollusques terrestres caractéristiques des climats froids. Cette terre a dû être apportée par le vent pendant les périodes glaciaires. L'épaisseur des alluvions est très variable, de 5 à 40 mètres ; elles recouvrent des marnes grises, vases marines déposées dans un golfe étroit qui remontait la vallée du Rhône jusqu'à Vienne à la fin de l'ère Tertiaire, 2 ou 3 millions d'années avant notre époque. Et celles-ci reposent sur la mollasse, ce grès calcaire qui a servi de pierre de construction dans toute la région; cette mollasse qui contient souvent des débris de coquillages marins s'est déposée dans un bras de mer plus large qui bordait les Alpes en formation il y a 5 à 10 millions d'années....
Par suite de cette disposition en terrasses, la plus grande partie du territoire de la commune est tout à fait à l'abri des inondations du Rhône ; par contre l'eau reste en profondeur et il faut creuser parfois plus de 20 mètres pour atteindre la nappe aquifère. C'est évidemment gênant pour les hommes, mais bien davantage pour les plantes dont les racines ne peuvent atteindre de telles profondeurs : la végétation est rapidement grillée par les chaleurs de l'été.
La végétation est à l'image du climat ; elle ne fait pas partie d'un paysage végétal bien caractérisé mais est formée par un mélange de plantes qui sont chacune à la limite de leur domaine normal. Les plantes méditerranéennes qui supportent bien la sécheresse de l'été risquent de geler en hiver ou d'être étouffées au printemps par les herbes à croissance rapide et les plantes de l'Europe tempérée qui supportent bien les froids de l'hiver risquent de sécher en été.
Aussi la végétation naturelle n'est pas luxuriante mais cependant variée. Les terrasses supérieures, plus fraîches grâce à leur couverture de loess portent des bois comparables à ceux de l'Europe centrale avec ses chênes sessiles, noisetiers, viornes et fusains ; Mais un cortège de plantes méditerranéennes résistantes au froid viennent s'y mêler, chênes-verts et micocouliers, au printemps elles s'égayent des corolles blanches trop vite fanées des cistes à feuilles de sauge et des grappes rosées de la Spirée Filipendule, en hiver les sous-bois sont décorés par les baies rouges des fragons aux tiges aplaties et piquantes.
Par contre, la bruyère à balais, la bruyère commune, le genêt à balais représentent la flore atlantique. Les terrasses moyennes sont plus pauvres et portent surtout des plantes méditerranéennes peu exigeantes comme le chêne blanc ou chêne truffier, le cerisier Mahaleb dont le nom arabe indique bien l'origine méditerranéenne, la garance, le chèvrefeuille étrusque ...
Dans la basse vallée, aux plantes habituelles le long des cours d'eau : saules et peupliers, viennent s'ajouter un grand nombre de plantes introduites depuis moins d'un siècle, mais parfaitement acclimatées comme l'érable du Canada, l'onagre bisannuelle, la verge d'or du Canada, L'herbe aux perroquets".
La taille d'entretien : Elle a lieu en principe après la floraison. Elle consiste à supprimer les fleurs passées et à raccourcir les rameaux trop longs, afin de donner une végétation abondante aux nouvelles pousses, et de favoriser le développement de petits rameaux secondaires qui produiront les hampes florales de l'année suivante. La taille de rajeunissement : Elle est parfois réalisée tous les 2 à 3 ans durant l'hiver en période de repos végétatif pour éviter que les arbustes ne se dénudent à la base et deviennent trop élevés. Elle a pour objet de rabattre assez court les rameaux les plus forts pour qu'ils développent de nombreuses nouvelles pousses à la base.
La taille a lieu durant l'hiver: les fleurs naissent sur les rameaux de l'année, et elles ne sont abondantes que si les pousses sont vigoureuses. La taille est généralement sévère et courte assurant un bon équilibre entre les différentes parties de l'arbuste. On supprimera très souvent les rameaux du centre pour favoriser la pénétration de la lumière et de l'air à l'intérieur de la touffe.
La taille généralement sévère pour les espèces à feuilles caduques a lieu durant l'hiver.
Ainsi les terrasses supérieures permettent la polyculture comme dans le reste de l'Europe, la basse vallée est favorable aux prairies et aux cultures maraîchères, mais la plus grande partie du territoire ne produit pas grand chose si on ne se donne pas la peine d'irriguer et d'améliorer le sol. Notons cependant que l'arrosage de ces terrains trop perméables pose des problèmes assez délicats car on risque de délaver le sol et d'entraîner les sels nécessaires aux plantes. L'augmentation du taux de nitrates dans la nappe phréatique est due à ce lessivage inconsidéré des sols couplé à un excès d'engrais azotés.
Contre le vent qui casse et dessèche, les haies de thuyas et de cyprès constituent les plus économiques et les plus efficaces brise-vent. Les agriculteurs portois auraient donc avantage à les utiliser plus largement à l'exemple de ce qui se fait en Provence.